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Jonathan Livingston - Grenville Nov 2018

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Les humanitaires

Les humanitaires avaient besoin de créer, de créer sans cesse. Peu importe quoi ou comment, créer des œuvres ridicules, des objets inutiles. Créer pour laisser au monde quelque chose, laisser savoir qu’ils existaient. Sans cette création, les humanitaires disparaissaient. D’abord leurs orteils rapetissaient, et tranquillement, ils semblaient simplement devenir des trous, des crevasse au bout des pieds, puis les pieds eux-même s’intériorisaient, et ainsi de suite : jambes, tronc inférieur, puis les doigts s'enfonçaient vers l'intérieur du bras, et les mains et les bras eux-mêmes. Si les humanitaires ne pouvaient toujours pas se remettre à créer, leur torse et leurs bras disparaissaient, seuls leurs poumons et leur cœur demeuraient actifs, alors que, si l’absence de création continuait, leur cerveau lui-même se mettait à diminuer, leur nez s’enfonçait dans leur visage, et leurs yeux, leur bouche, leurs oreilles se faisaient comme aspirer et disparaissaient à l’intér

Deux choses, en bilingue

Oui, ben j'aime quand même ça avoir des périodes prolongées d’écriture, c’est bon, je crois. J'essaie en ce moment d'en faire quatre pas jour. Ce n’est pas de la prétention, c’est du désir de travail, d’effort, pour arriver à produire peut-être quelque chose de potable. Nous vairraons. Mais bon, on veut arriver à nos fins. Nos fins étant qu,on veut produire quelque chose d’utile à l’humanité. Je ne sais pas ce que c’est que je puisse produire d’utile pour l’humanité, mais si je ne fais pas des efforts quotidiens pour réfléchir et potentiellement découvrir ce que je peux faire d’utile, alors je gaspille mon temps en genre, des fucking TV Shows brainwashant zombifying TV shows and fucking movies that have no interest whatsoever, just watching them to keep up with the pop culture. Mais je ne veux pas que ce soit mon focus principal, anymore, to be consuming entertainment products in order to be up to date on what is being made. Genre, oui, je veu

Texte écrit pour le cabaret des auteurs du dimanche de ce soir, sur le thème MAIS

Un narcissisme sain vaut-il mieux que deux ignorances béates ? J’étais élitiste avant que ce soit mainstream. Quand j’avais à peu près 6 ou 7 ans, mes parents m’ont amené visiter une madame, Madame Rouleau, qui gardait des enfants de mon école le midi. Quand elle a demandé à ma mère si j’avais des allergies, tout de suite après qu’elle lui ait répondu que j’étais allergique au poisson, j’ai interjeté : « Oui mais le homard et les crevettes par exemple, je peux en manger ! » Cette pauvre dame qui faisait son « pâté chinois » en mélangeant dans une poêle du steak haché et des patates Sherriff en poudre, a dû me regarder comme si j’étais l’antéchrist. Je n’ai rien aimé ensuite de ce qu’elle nous faisait comme repas du midi, tant et si bien que ce sont mes parents qui se sont mis à me faire des lunch, pour aller les manger chez Madame Rouleau. Quand j’étais enfant, je n’allais pas voir des spectacles poches de marionnettes pour nous apprendre à regarder des deux côtés en

Texte écrit pour le cabaret des auteurs du dimanche de ce soir, sur le thème ATHÉE

Je me cherche. J’ai 42 ans et je ne sais toujours pas trop ce que je veux faire de ma vie. Et ça transpire dans toutes les sphères de ma vie. La religion par exemple. Je ne suis pas athée, pas vraiment. J’envie pourtant ceux qui ne croient tellement pas en dieu qu’ils « voient l’absence de dieu partout » (merci Luis Buñuel  !). Si au moins j’étais aussi fixé, peut-être que le reste de mon existence se mettrait en place. Mais non, il faut que je doute. Je suis agnostique, et relativement fier de l’être. Et c’Est un peu par conviction de supériorité, par arrogance mais aussi, un peu paradoxalement, par fausse humilité, que j’adopte cette ligne de pensée, j’imagine. En ce sens, ma pensée se résume à : Comment quelqu’un peut-il avoir la prétention de croire posséder la réponse ultime quant à l’existence ou l’absence d’une entité suprême, d’un créateur de l’univers ? Il n’y a personne d’assez intelligent ou d’assez « connecté »pour avoir le fin mot de l’affaire. Et on